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    En attendant ton retour, chaque jour je m’ennui

    En faisant de mes envies, chaque jour un sursis

    Je cultive l’espoir, auprès de toi m’endormir

    Peindre enfin la toile, pour nos deux vies unir

     

    Quelle importance si je sais que la terre tourne

    Que pierrot et colombine sur la lune retourne

    Que les neiges éternelles nourrissent les ruisseaux

    Qui sillonnent nos prairies aux rimes des pipeaux 

     

    Quelle importance, tout cela m’indiffère

    Quelle importance, si demain ressemble à hier

    Quelle importance la galaxie et toutes ses merveilles

    Si mon amour pour toi, ne provoque pas l’éveil

     

    Otangerac


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    L’oubli s’est installé, en grand maître incontesté

    Les masques sont tombés, amèrement bousculés

    Nos âmes mises à nu, aux confins des souvenirs

    Les roses ne siéent plus, leurs épines font rougir

     

    Envolé les mots d’amours, vers des cieux plus cléments

    Esquivant les jours gris, et les humeurs du printemps

    Les verbes s’envolent, pour un très long voyage

    Emportant avec eux, l’indifférence dans leurs sillages

     

    L’amour apaisant de l’enchantement capitule

    Et son éclat s’altère, de l’aube au crépuscule

    La bataille est perdue, jusqu'au dernier râle proscrit

    Puis le bonheur chatoyant, fait place aux jours gris

     

    Le mistral balais sans pitié, notre souvenir sidéral

    Sinisant au déluge, d’un long ballet nuptial

    Le fracas de la désunion, malmène nos chagrins

    Et l’on reste enfermé, en attendant le prochain

     

    Otangerac


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    On oublie qu’à leur tour nos enfants grandiront
    S’éloignant du chemin qui mène à la maison
    Trop de nuits sans sommeil à perdre la raison
    Et s’en viendra pour eux, les larmes de notre morte saison

     

    Aujourd’hui je suis seul, car la vie t’a repris
    Mais, la fontaine, toujours là, me murmure sans bruit
    Qu’à travers chaque fleur, chaque brindille, chaque arôme
    C’est ta main comme avant, qui doucement me frôle

     

    Demain, je serai seul, au petit déjeuner
    Mes derniers vrais baisers, je te les ai donnés
    Mon cœur s’en est allé, au creux de tes bagages
    Et je ne tarderais pas, à faire le voyage…

     

    Parfois, quand je m’éveille, au milieu de la nuit
    Et que dans notre chambre, il n’y a aucun bruit
    Je cherche le sommeil, qui me fuit loin de toi
    Celui qui m’apaisait, dans le creux de tes bras…

     

    Le temps inexorable compte mes jours et mes nuits
    M’approchant des platanes qui chassent mon ciel gris
    Qu’ils sont loin de ma vue ces yeux qui m’interpellent
    Mais demain sera-la ! Cet amour qui m’appel


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    Parle-moi de tes nuances colorées

    Et je te peindrais le bonheur diapré

    Sur ta peau ambrée

     

    Murmure-moi tes mots préférés

    Et je te composerais une symphonie à son apogée

    Ou nos corps pourront hyménées

     

    Fait moi sentir tes effluves les plus exotiques

    J’embaumerais tes nuits chimériques

    D’un parfum sporadique

     

    Raconte-moi tes rêves inassouvis

    Et j’écriais pour toi mille et un récits

     Ou même toi Cosette tu auras ton habit de rubis

     

    Ouvre-moi grand ton home

    Fait moi place dans ton royaume

    Laisse-moi devenir ton gentilhomme

     

    Libère enfin mon âme de sa pétulance

    Soulage-là de son errance

    Accorde-lui ta providence

     

    Ouvre-moi grand tes bras, pose ton pavois

    Ecoute cette complainte pour laquelle je guerroie

    Exauce ma prière, fait de moi ton prince ou ton roi  

     

     

    Otangerac


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    Je t’apprendrais mes nuits blanches sans sommeil

    Ma vie d’errance mes jours sans soleil
    Mes rêves secrets mes amours déchus
    Mes plaisirs manqués mes désirs échus


    Toi tu me raconteras les nuits d’angoisse

    D’une chambre vide fugace
    Le manque d’amour et les cris du cœur
    Le parfum d’un lit vide dépourvu de sueur


    Ensemble nous apprendrons l’avenir
    Et ses projets de bâtir
    Je serais ton appétence
    Et toi mon effervescence

    Comprendre ensemble nos jour d’abandons
    L’amour qui ta fuis, et mes désillusions
    Surprendre la nuit nos nouvelles pulsions
     Tes combats et mes guerres et nos trahisons

    Tu m'expliqueras tes défaites et tes rêves brisé

    L’amertume de ta voix et tes lèvres séchées
    Ton regard fuyant et tes yeux d’amadou

    Tes noires pensées et tes désirs les plus fous
     
    Moi j’écouterais tes langueurs de détresse !

    Comme on écoute un enfant le jeudi à confesse
    Qui pleure ses joies dérobé a ses jours de jeunesse

    Là !sur mon épaule je serais ta forteresse


     Connaître nos horizons
    En fuyant les interdits de nos lointaines moisons
    Je serais la porte ouverte a toutes tes interdits
    Et toi mon ouverture sur notre paradis

     

    Otangerac


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